Le Soleil – Léa Martin
Comment composer avec les températures qui augmentent d’année en année ou avec les vagues de pollen qui deviennent de plus en plus violentes? Comment repenser nos villes et nos constructions pour s’adapter aux changements climatiques dont on ressent de plus en plus les effets? Un tout nouveau programme de l’Université Laval destiné aux architectes, ingénieurs et urbanistes va tenter de répondre à ces questions houleuses pour repenser nos aménagements de demain.
Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, M. Benoit Charette, a annoncé, mercredi, l’attribution d’une aide financière d’au maximum 1917 959 $ sur quatre ans à l’établissement d’enseignement pour créer ce nouveau programme, offert dès le printemps 2021.
Celui-ci est développé par l’Observatoire québécois de l’adaptation aux changements climatiques, en partenariat avec les ordres professionnels en urbanisme, en architecture et en génie. La formation d’environ 22 heures pourra être complétée entièrement à distance et au rythme de chacun. «Le but, c’est de leur transmettre ces connaissances-là pour qu’ils puissent les transposer dans leur pratique», indique Pierre Valois, professeur titulaire à la Faculté des sciences de l’éducation et directeur de l’Observatoire. «Et on veut aussi s’assurer que cette formation va changer leurs pratiques dans le temps», ajoute-t-il.
Cette formation va donc permettre aux professionnels d’adapter leurs méthodes de travail, par exemple dans la construction d’un immeuble plus frais ou pour réduire les îlots de chaleur dans une ville.
Selon Pierre Valois, il est primordial que les professionnels de l’aménagement et de la construction s’adaptent dès aujourd’hui aux changements que l’on subit déjà et qui seront inévitables dans les prochaines années.
«Nos bâtisseurs sont appelés à se renouveler sans cesse afin de prendre en compte les effets des changements climatiques et les risques qu’ils présentent pour leurs projets. Le fait de pouvoir compter sur une main-d’œuvre qualifiée permettra au Québec, en particulier aux municipalités, d’accélérer la réalisation de projets porteurs dans toutes les régions », écrit le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, dans un communiqué de presse.
Le programme est développé en collaboration avec le consortium de recherche Ouranos et cofinancé par les gouvernements du Canada et du Québec. L’Observatoire québécois de l’adaptation aux changements climatiques travaille sur ces questions pour améliorer la vie des Québécois depuis 2012.