Agence France-Presse
Des dirigeants du monde entier se rencontrent virtuellement aujourd’hui pour le premier sommet consacré à rendre la planète plus résistante aux effets des changements climatiques.
Ces dirigeants, dont le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel et le premier ministre britannique Boris Johnson, doivent participer par conversation vidéo au sommet sur l’adaptation aux changements climatiques, organisé par les Pays-Bas.
Le premier ministre Justin Trudeau sera aussi de la rencontre.
La réunion, au cours de laquelle seront également présents l’actuel secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et son prédécesseur Ban Ki-moon, doit déboucher sur un programme d’action d’adaptation
pour faire face à des effets tels que l’élévation du niveau de la mer, les conditions météorologiques extrêmes et les mauvaises récoltes.
Il reste beaucoup à faire, selon Ban Ki-moon
Cette année 2021 aura plusieurs tournants au cours desquels les dirigeants et les peuples du monde montreront vraiment leur solide engagement. Nous n’avons pas fait grand-chose en matière d’adaptation
jusqu’à présent, a-t-il déclaré la semaine dernière aux journalistes.
Le sommet se tient presque entièrement en ligne en raison de la pandémie.
Le premier ministre néerlandais Mark Rutte a mentionné que son pays, dont le tiers du territoire se trouve sous le niveau de la mer, a des siècles d’expérience dans la protection des terres contre l’eau et qu’il espère la partager avec d’autres.
Si nous n’apprenons pas à gérer les conséquences, si nous ne pouvons pas nous adapter, l’impact sera désastreux
, a-t-il dit dans une allocution vidéo. Avec de nombreux dirigeants de la planète, je vais lancer un programme d’action d’adaptation détaillé.
Boris Johnson compte quant à lui lancer une initiative internationale intitulée Adaptation Action Coalition
qui doit associer le Royaume-Uni, l’Égypte, le Bangladesh, le Malawi, les Pays-Bas, Sainte-Lucie et les Nations unies.
Cette coalition travaillera à traduire les engagements politiques internationaux
en matière d’adaptation et de résistance au changement climatique en soutien sur le terrain aux communautés vulnérables
, selon Downing Street.
Downing Street a précisé dans un communiqué que Boris Johnson doit déclarer lors du sommet : Il est indéniable que le changement climatique est déjà à l’oeuvre et dévaste déjà des vies et des économies. Nous devons nous adapter au changement de notre climat, et nous devons le faire dès maintenant.
Ce sommet est le premier à se concentrer sur les effets des changements climatiques, selon les organisateurs. Les précédents étaient principalement consacrés à la lutte contre les causes du phénomène, notamment les émissions.
Il s’agit de réduire la vulnérabilité des pays face à l’élévation du niveau de la mer, aux conditions météorologiques extrêmes et aux pénuries alimentaires.
Le programme pourrait inclure le renforcement des remparts face à la mer, mais aussi comment profiter de nouvelles occasions comme des saisons de croissance plus longues et l’apparition de nouvelles zones de culture, ont affirmé les organisateurs.
Le sommet se concentrera fortement sur l’obtention de nouveaux investissements, afin de garantir que des millions de petits exploitants agricoles puissent s’adapter aux pressions exercées par le climat sur la production alimentaire
, explique l’ONU sur son site.
Les organisateurs du sommet ont demandé un nouveau financement important pour la recherche agricole, un accès élargi aux services de conseil aux agriculteurs, ainsi qu’aux services de gestion des risques et de financement
, est-il précisé.
Source: https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1765604/sommet-changements-climatiques-onu-pays-bas-trudeau